Les Bourgeois
A. FERNEY
Alice Ferney – Actes Sud
Au sortir de la Grande Guerre, Henri et Mathilde vont s’aimer, se marier et, pour conjurer la mort, donner la vie à dix enfants. Ce sont des bourgeois -ils s’appellent d’ailleurs Bourgeois- et leur credo tient en trois mots : la Famille, Dieu et la Patrie. Et Alice Ferney de faire des membres de cette fratrie des témoins de ce siècle et de ses cruelles turbulences. Un roman familial terriblement attachant et touchant.
Cette histoire pourrait être celle de nombreuse familles! Quel délice de lire cette saga familiale sous le plume d’Alice Ferney! mai qui est la narratrice??!!…
Cette histoire pourrait être celle de nombreuses familles… Quel plaisir de la lire par la plume d’Alice Ferney.
Mais où se place la narratrice dans l’arbre généalogique?!…
J’ai pris plaisir à découvrir cette fratrie très nombreuse à travers plus d’un siècle. Les évènements historiques sont vécus à l’intérieur de cette famille et du coup, la vision n’est pas toujours celle des livres d’histoire. Note:4
J’ai aimé, étant moi-même de famille “bourgeoise”, retrouver des valeurs pour moi intemporelles, même si, sur certains points on évolue. Je trouve passionnant l’histoire vue de l’intérieur de la famille et l’a évolution du regard des jeunes générations sur le passé : entre envie de s’émanciper et respect des traditions aussi bien en pensée qu’en vie de tous les jours…. Je donne 4
Il faut un certain temps d’adaptation dans les premières pages pour comprendre la naissance de cette fratrie et connaître son ascendance. Tous les prénoms étant enfin en mémoire, l’évolution de la vie de chacun de ces dix frères et sœurs devient passionnante. L’auteure sait nous décrire avec suffisamment de finesse la façon dont chacun des personnages traverse les épreuves plus ou moins difficiles de notre histoire contemporaine. Cette longue déliquescence de la vie bourgeoise telle qu’elle était au début du XXème siècle, n’est pas sans me rappeler Le Guépard où l’on voit ainsi s’effondrer la vie de la noblesse italienne à la fin du Premier Empire.
Ayant survécu à la longue réflexion sur la fin de vie dans les dernières pages, j’ai finalement beaucoup apprécié cet ouvrage.
Je ne partage pas du tout les avis précédents ni l’engouement pour ce livre … Description assez caricaturale d’une famille qui rassemble tous les stéréotypes, clichés ( ” Né chez les nantis et soignant les pauvres ” p.24 ), expressions convenues , Ces allers-retours successifs ne rendent pas la lecture facile, d’autant qu’il n’y a pas, comme souvent pour ce type d’ouvrage, d’arbre généalogique .
entièrement d’accord avec Anne, je n’ai pas du tout aimé, ennuyeux. Je n’ai pas réussi à le lire malgré plusieurs tentatives
Heureux de voir que les deux dernières intervenantes sont de mon avis ! Il est très rare que je ne finisse pas un livre, mais là j’ai abandonné à la 125ème page. C’est illisible ! A vouloir se distinguer d’une saga traditionnelle, l’auteure utilise très artificiellement les flash-back et les mêle de digressions banales qui n’ont rien d’historiques, obnubilée par la naissance et la mort avec une approche religieuse complètement dépassée.
J’ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre comme Michèle et Françoise et je suis toujours très intéressée par le forum et la richesse d’opinions différentes qui y sont exprimées. Note 4
Merci aux lectrices et lecteurs pour leurs commentaires.
Absolument fascinant !!! A travers cette saga de “bons cathos” (si conformistes que cela en devient presque caricatural), c’est tout un siècle de notre histoire – française – qui défile avec, me semble-t-il, un regard aigu et critique.
Un bémol toutefois et un regret. Les femmes apparaissent toujours en filigrane et en arrière…Aucune n’émerge vraiment et leur personnalité me paraît bien palotte. Elles n’ont pas pu toutes seulement “élèver une tripotée d’nfants” sans avoir eu quelques désirs, quelques envies inexprimés….amoureuses ou intellectuelles…
Un peu trop lisse…mais je connais ben ce genre de famille…
Oublié de noter : je mettrais
4
Que de commentaires passionnés ! Il n’est peut-être pas inutile de rappeler que ce roman est très auto-biographique, dans la mesure où il s’agit de l’histoire de sa propre famille, avec juste les prénoms et noms de famille qui ont été changés (je peux en attester car nous connaissons certains de ses cousins). Il n’y a donc aucune outrance dans ses descriptions, mais une analyse très fine, comme toujours chez elle, de la psychologie des uns et des autres…
A propos il m’a semblé évident dès les premières pages que la narratrice est la fille de Claude !!
Contemporain d’Alice Ferney et fils d’officier moi-même, j’ai lu cette saga avec beaucoup d’intérêt.
J’ai moins apprécié le couplet féministe qui affirme péremptoirement que les vies de mères de famille au foyer au XX° siècle étaient des vies sacrifiées et gâchées…
Au final j’ai noté 4.
Je ne crois pas avoir fait de commentaire péremptoire, mais simplement remarquer que l’auteur, que j’apprécie et dont j’ai lu certains livres, donnait, me semble-t-il, une image un peu fade des femmes de la famille … Je suis bien certaine qu’il y avait au moins une ou deux fortes têtes et j’aurais bien aimé voir “comment elles se débrouillaient” pour exister !!!
J’en avait entendu beaucoup de bien mais j’ai trouvé cette lecture sans grand intérêt, du déjà vu.
Trés déçue aprés là encore un battage médiatique ,une succession de clichés , des gans femés sur leur monde et les épisodes sur les guerres n apportent rien ,et les personnages ne sont pas si trés sympathiques ,j ai eu grand mal à terminer .
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué!
Dommage car le récit de cette famille aurait pu être intéressant. Mais que d’allers-retours dans le temps au point que parfois on voit un membre de la famille marié et parent avant de savoir ce qui lui est arrivé plus jeune. J’ai eu l’impression de lire une succession de fiches préparatoires au roman
Que l’auteur ait voulu raconter sa famille, soit. Mais « l’élégance des veuves » était plus abouti
agréable à lire, mais rien de bien bouleversant…
sympathique, sans plus ; les interminables digressions sur la mort, à la fin du livre, n’apportent rien, les supprimer aurait allégé le livre d’autant.
C’est en effet un peu caricatural mais quand même très vrai. Je l’ai vécu. Je mets 4.
Il y a du bon et du moins bon dans ce livre ; selon les époques et les personnages , on se sent en résonance avec ce que l’on a vécu soi-même ou par des personnes rencontrées . Certains passages sont fastidieux mais j’admire le sens de la formule de l’auteur , agréable à lire . Ce livre m’arrive début novembre, avec lui j’ai retrouvé le souvenir de mes grands oncles morts pendant la Grande Guerre, puis Munich et la suite , les erreurs en tous genres comme en Indochine où les officiers du renseignement n’étaient pas crus ( témoignage d’un proche ) . Donc , beaucoup d’échos , avec des réticences parfois mais un regard bienveillant sur une ” minorité ” qui avait des repères pour se ” tenir debout ” alors qu’aujourd’hui tout vole en éclat et qu’il faut construire une société plus ouverte où les femmes devraient apporter plus d’humanité, faut-il souhaiter . ( mais disponibilité en travaillant ?)
Il me reste quelques cents pages à lire : Claude part en Algérie, là aussi, j’ai quelque références familiales ….
de bons passages, mais je n’ai pas réussi à le terminer, lecture fastidieuse voir ennuyeuse
Je suis passée à coté de ce livre fort apprécié de tous.
Le début est intéressant : à partir de la mort d’un membre de la famille resituer celui-ci dans sa vie et dans la vie de la famille. Ensuite, le roman devient long et fastidieux, un peu systématique, puisqu’il s’agit d’amener chaque branche du XXème siècle au XXIème siècle. On s’ennuie, on tourne les pages pour « en finir ».
Sur la quatrième de couverture est évoqué le regard d’historienne d’Alice Ferney. Je dois dire qu’appliqué au contenu du livre, cela fait sursauter. Il y a là beaucoup de clichés, on croit par moment lire les gris titres de Paris-Match, le tout entremêlé de quelques anecdotes, sans doutes recueillies auprès de protagonistes des événements réels. On est très loin du regard de l’historien. Surtout qu’on n’évite pas quelques affirmations péremptoires comme, page 250, à propos de la guerre d’Algérie « l’action l’emportait sur l’analyse ». Difficile à lire sans penser à tous ceux qui ont justement tenté d’analyser la situation. D’ailleurs à partir de là , le livre devient idiot. L’histoire de France est racontée sous le double prisme de Mai 1968 et de la condition féminine. Pas un mot sur l’industrialisation puis la désindustrialisation de la France, pas un mot sur l’Europe, pas un mot sur l’immigration, les 35h, la société de loisir, … D’ailleurs au niveau romanesque le prisme joue aussi. Il s’agit par exemple de faire dire aux femmes âgées qui se sont mariées jeunes quelles auraient en fait aimé faire carrière. Comme si les choses étaient si simples. Vivre dans une époque c’est aussi être imprégné des valeurs de celle-ci et trouver son harmonie de vie au sein de celles-ci. L’historien n’est pas celui qui redresse les torts des époques antérieures. Sans compter quelques règlements de compte gratuits comme celui envers Paule, la femme de Joseph qui est accusée de ne pas jouer le jeu familial. C’est dans des passages comme celui-ci qu’on voit combien la trame faussement romancée est d’abord autobiographique.
Tout cela est bien pernicieux.