Le jour où Luther a dit non
A. SOUPA
Anne Soupa – Salvator
12 au 15 octobre 1518. Quatre jours, quatre jours durant lesquels s’est joué le sort de l’Eglise. Le banquier Fugger va abriter à Augsbourg une rencontre décisive entre Martin Luther et le légat du pape, le cardinal Cajétan… Un dialogue de sourds va alors s’engager entre le dominicain qui a pour seule mission d’obtenir la rétractation du moine rebelle, et Martin Luther qui veut l’amener sur son terrain.
Absolument passionnant, même si l’érudition de l’auteur peut paraître rébarbative. Si la “disputatio” avait pu avoir lieu, l’économie de morts et d’exils forcés aurait été énorme et l’Europe s’en serait mieux trouvée. 5
J’ai eu du mal à y rentrer et allais définitivement refermer la page considérant que j’avais trop de lacunes pour m’y retrouver…mais “une petite voix” bienveillante m’a soufflé que je devais m’y accrocher…Et je l’ai dévoré en 2 heures! Passionnant, étonnant ce livre m’a invité à combler mes lacunes ! Merci la BO! Merci surtout à “ma petite voix…” qui se reconnaitra!
Pour nous Français, le mot même de protestant fait de Luther quelqu’un qui s’oppose et, à travers ce prisme, on perçoit l’homme comme un contestataire. Ce livre choisit de mettre le projecteur sur l’homme justement et donne donc un éclairage à la fois érudit et intimiste sur ce qui a poussé Luther a prendre position au sein même de l’Eglise catholique pour d’autres pratiques religieuses que celles qui avaient alors cours. C’est assez érudit, ce qui reflète bien que Luther n’était pas un vague moinillon mais un grand intellectuel mais surtout il y a dans ce livre un optimisme profond. Luther cherche la vérité et il le fait avec honnêteté sans esprit de querelle. Tout es passionnant, à la fois le débat mais aussi le contexte qui permet de rappeler la place d’hommes comme Jacob Fugger dont l’influence sur son temps a été énorme. Même la post-face qui permet de considérer Luther avec le regard de l’Église d’aujourd’hui est d’un grand intérêt.
Il faut lire sur ce sujet passionnant le chapitre intitulé La Réforme 1517-1555 dans Histoire de l’Allemagne de Joseph Rovan et en particulier les pages 251 à 253 qui donnent une perspective d’ensemble sur Luther et la Réforme très cohérente avec le propos de ce livre.
Bonjour Elisabeth. Permettez-moi de modifier un peu votre commentaire tout à fait intéressant et que je partage. « Pour nous Français… », plutôt « pour nous français catholiques .car tous le ne sont pas et certains connaissent Luther et les autres Réformateurs qui n’etaient ni moinillons ni illuminés mais désireux d’une église respectueuse des textes bibliques
J’ai beaucoup appris sur Luther et les indulgences. Il est vrai que le début peut paraitre compliqué car très théologique. Il faut persévérer Noté 3
Livre difficile pour les lecteurs qui ne s’intéressent pas à la religion ! Pour ma part, j’ai trouvé que le style était léger et d’une portée didactique intéressante. En tant que protestant, je salue la présentation qui est faite par une catholique très érudite et influente dans son milieu, mais comme elle le rappelle dans sa postface, le pape François a rappelé, en ouvrant les commémorations du 500ème anniversaire de la Réformation : « l’intention de Martin Luther était de renouveler l’Eglise et non de la diviser »
J ai failli lâcher la lecture .. mais avec vos encouragements ,
j ai pu continuer et apprécier l état d’esprit de cette période
et des personnages ! Note3