21 ⸱ La porte du voyage sans retour
D. DIOP
David Diop – SEUIL
Le naturaliste et la femme serpent
Au décès de son père, la jeune Aglaé Adanson découvre ses carnets secrets. Il y révèle comment, en mission au Sénégal, il s’est lancé dans la quête éperdue d’une jeune femme ayant échappé à l’esclavage. Inspiré de la vie du naturaliste Michel Adanson (1727-1806), ce livre entre conte et roman recèle des secrets jusqu’à la toute dernière page.
Très beau roman. L’auteur imagine à la place du botaniste Michel ADANSON (1727-1806) ses « cahiers secrets » qui racontent le voyage au Sénégal que fit ce dernier dans sa jeunesse. L’écriture est très belle, poétique, très évocatrice du pays et de ses habitants avec beaucoup de retenue et de finesse pour évoquer l’esclavage et les sentiments qui interrogent aujourd’hui l’auteur. Le conte, si cher aux grillots est très présent dans tout le récit.
Note 5
On se laisse entraîner par une écriture classique mais plutôt envoûtante. Les thématiques abordées continuent de nous interroger.
Un beau roman, une très belle écriture au service des descriptions, notamment, qui transportent le lecteur au Sénégal, durant la sinistre époque de l’esclavage. Un bémol sur les personnages cependant, qui ne m’ont pas vraiment touchée, un comble pour une histoire d’amour !
J’ai eu du mal à rentrer dans le roman mais quand ce fût fait, la magie à opérer. Un livre magnifique traitant de nombreux sujets aussi complexes que terribles. Nous sommes transportés dans deux mondes diamétralement opposés mais dont les personnages arrivent à créer une histoire commune sous fond de contes et de poésie africaine.
J’ai eu beaucoup de mal. Le début du livre est entrainant, le milieu trainant, au deux-tiers on retrouve la magie du début et puis la fin s’enlise. Je trouve la construction bancale. Qui voudrait raconter une telle histoire à sa fille (sachant que la femme du récit n’est pas sa mère)?
Existe-t-il une relation entre Michel Adanson, naturaliste réputé du 18ème siècle et cette lettre imaginaire écrite par Adanson et adressée à sa fille Aglae? David Diop, auteur d’origine sénégalaise s’est probablement inspiré d’un livre écrit par Adanson qui vit à l’africaine lors de son séjour au Sénégal et parle le Wolof: Voyage au Sénégal et disponible dans sa version anglaise publiée en 1759 et disponible sur internet en version anglaise (je n’ai pas trouvé de version française) sous le titre: Voyage to Sénégal – The isle of Gore and the river Gambia ( rassurez-vous, je ne l’ai pas lu… il ne figurait pas dans la liste de la BO)
L’auteur nous fait ainsi découvrir les croyances ancestrales, coutumes et proverbes sénégalais et met l’accent sur l’esclavage et autres dominations: Adanson part à la recherche d’une jeune fille vendue par son oncle comme esclave pour le prix d’un fusil.
j’ai bcp apprecié ce roman : ecriture classique très agreable à lire
L’esclavage et l’avidité , l’integrité intellectuelle et l’humanisme , les codes et les coutumes:
ces themes se tissent , et c’est passionnant !
C’est bien compliqué ce récit : un homme raconte à sa fille, à travers des cahiers ce qui s’est passé au Sénégal quand il était jeune et qui lui semble déterminant pour toute son existence.
Le récit est censé être le sien.
Rien que la langue employée, tout à fait moderne, constitue un anachronisme qui rend le récit bizarre. Il est peu crédible par ailleurs, que ce récit, couché sur le papier cinquante ans après les événements ait pu comporter ce niveau de détails.
En tous cas c’est bien ennuyeux et quelques pages bien écrite ne sauvent pas l’entreprise, très factice, de ce roman.