Rien n’est noir
C. BEREST
Claire Berest – Stock
Dans ce roman tout en couleurs, Claire Berest évoque le couple formé par Frida Kahlo et son ogre de mari, le peintre Diego Rivera. L’auteur, habitée par son sujet, nous livre un texte plein de bruit, de fureur et de passion, d’amour et de sexe, avec une fin à l’image de la folie du couple : belle à pleurer.
Un nouvel ouvrage sur le couple tumultueux Frida Khalo-Diego Rivera. Tout a déjà été dit et écrit, mais l’auteur en fait un roman et semble vouloir nous faire croire qu’elle était témoin des scènes entre les deux amants en nous rapportant leurs propos. De plus, elle nous décrit les états d’âme de Frida comme si elle en avait été la confidente. Par simple admiration pour Frida Khalo, j’ai mis la note 3 à ce livre que je juge inutile.
J’ai mis la note 4. J’ai aimé l’écriture puissante et sensuelle à l’image de ce couple hors normes.
J’ai mieux compris la place de l’accident et son influence sur la peinture de Frida Italo, mais j’ai été gênée. Est-ce un roman ou une biographie ?
J’ai été bluffée par l’écriture qui en effet traduit très bien la passion, le bruit, le mouvement, la lumière, les couleurs … Je ne suis habituellement pas très fan des romans sur des personnes ayant réellement existé, mais après m’être bien immergée dans leurs peintures, j’ai apprécié de les découvrir si vivants.
J’ai bien aime. C’est un roman a l’image de Frida: colore, indecent, poetique, vivant, fascinant. L’auteure partage sa passion et nous fait aimer cette femme pas toujours aimable, mais toujours fidele a elle-meme.
L’histoire d’amour tumultueuse entre Diego RIVERA et Frida KAHLO. Un livre flamboyant, très bien écrit, très bien documenté, passionnant du début à la fin. Note 4.
Très belle biographie où l’auteure, passionnée, sait parfois se mettre dans la peau de Frida pour aussi bien décrire les souffrances permanentes que lui impose son corps accidenté, que ses pensées les plus sombres, de la vie à la mort, qui inspirent ses tableaux. Puis nous décrire comme si elle y était, les nombreuses fêtes où Frida est l’attraction principale et son amour intangible pour Diego. L’écriture est très poétique en se référant en permanence aux couleurs qui accompagnent le récit dans l’environnement des années trente et du surréalisme tant américain que parisien.
Note 5
La couverture de ce livre est une parfaite adaptation de l’affiche d’un célébrissime film des années 50. Claire Berest, l’auteur nous emporte dans le vent d’un tableau peint en noir et rouge : le drame physique et la passion amoureuse absolue de Frida Kalho, el gran pintora mas pintor* qui n’a d’yeux que pour son gran pintor mexicain, Pablo Rivera. Une écriture très rythmée composée souvent de phrases très brèves souligne les périodes les plus dures de la vie de Frida Kalho comme elle les peint dans certaines de ses toiles.
*Une peintre aussi considérable que mystérieuse (Time magazine)
Rien n´est noir – Claire Berest 2019 – Stock
Pas plus tard que 2 ou 3 ans, à Baden-baden, un milieu d´après midi automnal, je longeais les voies du « Intercity-Express » (le TGV allemand), par une rue qui, juste au coin où se plantait, ce qui semblait être un musée, n´avait d´issue que vers la guache.
Quelques dizaines de mètres, juste avant de prendre à gauche pour atteindre le centre ville, avec ses toits en peau de chagrin, je suis interpelé par des panneaux, affichés sur les murs de l´immeuble du musée, aux tons et traits quelque peu familiers : Frida Kahlo!
Frida à Baden-baden, qu´est-ce que cela pourrait bien signifier?
Programme du jour étant plutôt chargé, on est quand même passé outre.
Il a fallu avoir ce livre en main, Rien n´est noir, pour arriver à faire le pont : Guilhermo Kahlo n´est pas Guilhermo mais Wilheilm. Si, si…ce petit bout de femme, à la peau qui colle aux os, au teint de bistre qu´elle devait à sa mère indienne et non pas à s son père, arien et allemand d´origine.
Maintenant tout s´explique et a un sens.
Broyée par un tramway et par la vie, cette fille qui se passait bien pour garçon, menue et chétive, avait le coeur au ventre et un génie qui allait à l´inverse de son physique.
Presque cent an après son « Accident », c´est Frida et non pas son mari et ex (et puis mari à nouveau), Diego (le plus grand muraliste du Mexique à l´époque) que l´on cite, étudie et continue de fasciner plus d´aucuns.
Malade, très malade, c´est dans son lit à baldaquin, portée comme une civière, que Frida inaugure son premier vernissage sur le sol mexicain, peu de temps avant son passement.
Une lecture envoûtante face à la force intérieure de cette héroïne, pour qui il n´y pas de limites, comme le prouve son obstination jusqu´à se marier para deux fois à Diego, lui qui pourtant l´aimait plus d´amitié que d´amour.
Une peintre de génie qui ne cesse d´interpeler tous ceux qui la découvrent ou plutôt qui découvre son art, plein de déchirements et d´inspiration… « elle ne peignait pas des rêves mais sa réalité ».
Sinon, c´est une vie qui se meure tous les jours, à tel point que, quand la mort est à sa porte, tous semblent d´accord pour affirmer que finalement elle (la mort) n´est pas en avance.
Déchirant, infâme, mais toujours attirant – tout en contraste, comme seule la vie peut l´être.
Avila – Campinas – Brésil.
Je me suis beaucoup ennuyée en lisant ce livre qui ressemble à un article de Paris Match. C’est une succession de gros plans sur les scènes les plus « fortes » de la vie Frida Kalho et sur quelques uns de ses tableaux : l’accident qui la mutile, sa rencontre avec Diego Riviera, leur voyage aux États-Unis au début des années trente, son voyage en France en 1939, les frasques de Diego et celle de Frida. Curieusement, tout les années où Frida Kahlo a beaucoup peint sont passées sous silence : entre 1940 et 1954. C’est sans doute moins glamour quelqu’un qui travaille sans son atelier.
Ce qui est très curieux c’est que le contexte pictural est à peine évoqué, le contexte historique un tout petit peu plus alors que ces deux aspects sont centraux ne serait-ce que pour la compréhension de ces deux personnage hauts en couleur.
Le style est plus que laid, peut-être se veut-il provocateur ? Par exemple page 15 « Frida Kahlo se déplace d’une pièce à l’autre pour changer de perspective et mieux étreindre le paysage lunatique des passions ivres qui dégoisent. ». Tous ces mots empilés ne rendent pas l’évocation très claire.
La couverture du livre ne m’engageait pas du tout ..mais la lecture nous fait mieux connaitre ce couple improbable.
Et ces artistes engagés et si singuliers . Belle lecture!