17 ⸱ Mohican
E. FOTTORINO
Eric Fottorino – GALLIMARD
Sus aux éoliennes
Un père et son fils, deux conceptions opposées de l’exploitation de la terre. Mo, partisan d’une agriculture raisonnée, jette un œil critique sur le travail de son père, Brun, qui a surtout travaillé à l’amélioration des rendements. Or à l’approche de sa mort, sans doute accélérée par trente ans de produits chimiques, Brun signe un contrat pour l’installation d’éoliennes sur la propriété. Contre l’avis de Mo.
beaucoup de finesse et de respect dans l’histoire de Brun et son fils où la nouvelle génération de paysans prend conscience d’être la gardienne de la nature et du paysage et celle de leurs parents qui répondait aux besoins de la relance économique des 30 glorieuses.. roman bien construit, belle écriture, très bon moment.
Un très bon moment de lecture et un affrontement intéressant entre deux générations de paysans…
Il semble bien que toute notre génération – celle des Trente Glorieuses – avait tout faux ! Nous avons consommé, nous avons pollué, nous avons jouit des bienfaits de la terre sans même en prendre conscience..
Une belle histoire sur la vie d’une famille de paysans dans le Jura au prise avec l’installation des éoliennes…comment faire cohabiter vie actuelle et traditions? Belle découverte pour moi.
Des descriptions du monde paysan et son évolution et ses enjeux,, de la nature jurassienne, une critique non dissimulée de l’intrusion des éoliennes dans ces paysages magnifiquement décrits, une réflexion sur la transmission intergénérationnelle et les relations père-fils, tout cela dans une écriture poétique et belle. J’ai aimé ce roman de la 1ere à la dernière page.
Le sujet de ce roman fait une grande part à l’évolution du monde agricole et de la vie (relation – hiérarchisation) familiale depuis les années 1950. D’abord, un développement de la production avec la mécanisation et l’usage des engrais et autres produits phytosanitaires puis maintenant le retour vers une agriculture raisonnée voire écologique respectueuse de la nature. Et, l’installation d’éoliennes pour obtenir des revenus supplémentaires.
Le père pose page 138 cette question sans réponse aujourd’hui « c’est bien beau de rêver écologie… Mais si on était parti dans cette direction… on aurait tous crevé de faim. » : réalité ou illusion ?
Un peu scolaire ce livre où il faut faire tenir à la fois une ode à la décrire les difficultés des rapports père-fils (thème cher à Fottorino) et mener une intrigue où il faut évoquer trois générations d’agriculteurs.
Je me suis vite ennuyée même si les évocations de la nature sont belles et le propos de fond tout à fait intéressant. Aurait-il fallu un livre plus court ? Un ouvrage plus long, qui aurait permis une vraie fresque ? Pour un roman c’est bien didactique, pour une réflexion sur le monde et son avenir, c’est bien lacunaire.
J’ai bien aimé ces eternels antagonismes generationnels ,
cette pudeur du père comme du fils .
Chacun est dans la bonne foi, ds sa sincérité mais l’avenir seul fait et fera les comptes !
Cela ressemble à un roman « rustique » de Claude Michelet mais on s’en éloigne rapidement pour le bon côté : une très bonne connaissance de la vie du monde rural, de ses difficultés et de l’engrenage que subissent les paysans d’aujourd’hui poussés par une économie productiviste…mais aussi le mauvais côté : un récit qui s’éternise, pourtant très bien écrit, mais qui ne parvient pas à nous emballer. Trop de belles descriptions tant de la nature que des dégâts écologiques qui s’amoncellent. Quand même une bonne note car c’est un bon auteur.
Je n’ai pas aimé ce roman à thèse : on sent l’auteur engagé auprès de ces paysans qui ont accepté une politique agricole qui se révèle aujourd’hui la ruine de la planète. Il nous montre les mécanismes qui mènent au désastre, soit…mais j’ai trouvé tout cela bien ennuyeux. J’ai sauté des dizaines de pages, je n’ai pas du tout trouvé cette famille de paysans attachante. Je mets tout de même deux étoiles car l’auteur aborde des thèmes cruciaux.