17 ⸱ L’abolition des privilèges
B. GUILLOT
Bertrand Guillot – LES AVRILS
La nuit du 4 août en direct
La nuit du 4 août 1789 comme si vous y étiez. Mais précisément, que savez-vous de cette nuit où une partie des représentants des États Généraux a voté l’abolition des privilèges ? Bertrand Guillot, dans ce récit, nous raconte avec verve et humour le comment et le pourquoi de cet épisode aux allures de tragicomédie.
quel étonnement et intérêt de lire cet ouvrage en pleine période de débats houleux à l’assemblée nationale sur la réforme des retraites et de trouver les similitudes dans les enjeux , les tractations, les démonstrations de pouvoir. permet de mieux comprendre.
Sujet bien mené, bien documenté même si parfois le style manque de fluidité. à ne pas manquer!
Très séduisante l’idée de raconter ce qui s’est passé lors de la nuit de l’abolition des privilèges et de quels privilèges il s’agissait. On plonge dans la fièvre des débuts de la Révolution et on s’aperçoit que les principaux acteurs n’avaient pas du tout la vision simple et lapidaire que nous avons aujourd’hui des événements qu’ils ont créés.
J’aime beaucoup la première partie qui raconte cette nuit-là. Ensuite, le livre fait un retour en arrière pour raconter comment tout a ainsi culminé, c’est donc une sorte d’explication de l’Événement de cette nuit-là. Pour mieux nous expliquer les choses l’auteur établit des parallèles avec la réalité que nous vivons, opérant des raccourcis saisissants avec du vocabulaire journalistique actuel, simplifiant les propos dans une langue parlée d’aujourd’hui, si pauvre qu’elle vide tout de son sens. Vulgarisation rime ici avec vulgaire – ce qui est déjà une façon de trahir les acteurs de la Révolution qui ont vécu ces heures dramatiques – mais vulgarisation rime ici surtout avec interprétation. Ce n’est pas faire confiance au lecteur que de lui expliquer l’actualisation qu’on pourrait faire de l’Histoire et c’est surtout instiller, sans en avoir l’air une vision, d’aujourd’hui aussi simpliste que réductrice. Dommage ; ce livre aurait pu donner à penser, en lien avec ce que nous vivons de nos jours, il donne envie de lutter contre les clichés, les simplifications, les visions franco-françaises étroites, de faire une révolution qui redonnerait sa place à la réflexion – plutôt qu’au jugement -, à l’Intelligence. Ce serait quand même une Révolution …