11 ⸱ L’allègement des vernis
P. SAINT BRIS
Paul Saint Bris – PHILIPPE REY
Lifting pour la Joconde
La nouvelle et très ambitieuse directrice du Louvre mandate un cabinet de conseil pour analyser la situation du musée. Verdict : il faut restaurer la Joconde pour attirer du monde. Aurélien Béranger, chargé du chantier, fait grise mine parce qu’il a beaucoup à perdre dans l’aventure. Au-delà même de tout ce qu’il peut imaginer !
Très agréable à lire. Personnages à la fois désopilants et attachants. Histoire décalée dans ce lieu emblématique, qu’est le Louvre..
Fine analyse de la consommation visuelle de notre société et du marketing accrocheur, via les écrans et réseaux sociaux.
J’ai savouré ce roman, merci pour votre choix. Sujet original, Rythme soutenu. On se demande comment cette histoire va se terminer. On est étonné, amusé, agacé et apaisé. On regarde désormais la Joconde différemment. Une réussite pour un roman !
Mélangez un lieu mythique, un parisianisme effréné, quelques femmes carriéristes, froidement belles, et finalement bernées à plat de couture (sous entendu que diable allaient-elles faire dans les arcanes du pouvoir?), un héros médiocre et gentil, une œuvre d’art universellement reconnue, une façon de s’exprimer platement actuelle, une série de clichés vraiment réactionnaires (cf page 320 : « il maudissait les gouvernements Pompidou et Giscard qui avaient laissé les villes devenir ces ensembles hétérogènes et informes, il les maudissait tout autant que la gauche mitterrandienne qui avait érigé sur le même piédestal les graffitis et la peinture classique, le rap et l’opéra, le breakdance et le ballet. (…) ») sans compter une ou deux scènes « torrides » ; allongez l’intrigue jusqu’à l’ennui et inventez in extremis une fin improbable … vous aurez un best-seller de cet acabit.
On dirait du Paul-Loup Sulitzer. La médiocrité a si peu changé.
Histoire loufoque cachée sous un titre serieux. Un bon moment.