8bis ⸱ Fantômes
C. KIEFER
Christian Kiefer – ALBIN MICHEL
Retours à la vie civile
1968, un jeune Américain rentré du Vietnam décide d’enquêter sur la disparition, trente ans plus tôt, d’un GI d’origine japonaise engagé sur le front européen. Amours contrariées, mensonges, racisme, Christian Kiefer signe là un texte qui évoque le sort injuste réservé par les Américains à leurs compatriotes d’origine japonaise après Pearl Harbour.
Un jeune Américain revenant de la guerre du Vietnam cherche un autre homme, un américain d’origine japonais qui, lui, revenait de la seconde guerre mondiale. Si John Frazier, le narrateur, est très perdu, Ray, le jeune homme qu’il cherche, a lui complètement disparu après un retour dans le village de son enfance. Cette recherche, qui s’avère être aussi une investigation sur sa propre tante, constitue comme une bouée de sauvetage pour le narrateur des années soixante une façon pour lui de s’intéresser à une réalité, fut-elle passée.
C’est ce climat, cette errance du personnage qui donne son ton au roman d’autant plus que ces deux jeunes soldats sont des sortes de doubles.
Les phrases et le fil de l’intrigue sont malheureusement inutilement compliquées, c’est dommage. Avec un style comme celui de little America (Henry Bromell) il aurait pu s’agir d’un très beau roman. En tous cas ce pourrait être un très beau film.
Enigmatique jusquà la fin
De plus j’ai decouvert la situation des americano-japonais
pdt la 2° guerre mondiale.
Comme il est difficile de noter ce livre.
Ma première critique serait que voulant lier en un seul livre les traumatismes si differents de Ray et de John, l’auteur perd la puissance des deux récits.
La deuxième est que le fil est souvent interrompu par des phrases compliquées et bancales (à moins bien sur que ce ne soit que du fait de la traduction).
La première partie est passionnante. On se prend d’amitié pour Tak, Homer, Ray, Helen, Jimmy et on se demande comment une telle amitié peut basculer si vite dans l’indifference ou la haine.
Et puis le fil du récit se perd dans de méandres de plus en plus illogiques:pourquoi Evelyn accepte-t-elle que John soit témoin? pourquoi Homer a-t-il joué le jeu? pourquoi Evelyne veut-elle soudain retrouver l’enfant et pourquoi croit-elle que le meilleur moyen pour cela est de rendre visite à Kim? pourquoi Helen, elle ne l’a jamais cherché? quel sens donner à la scène du dinner? que recherche Ray? et pourquoi Mr Tuttle se confie-t-il à John? tout cela est vraiment tiré par les cheveux.